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Carnets d'une psychexploratrice autodidacte
14 janvier 2018

Marie-Louise Von Franz - La voie des rêves

 

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Un complexe maternel très fort se développe quand la mère est le parent qui a laissé la plus forte empreinte. Elle peut ne pas avoir, en réalité, la personnalité la plus forte, mais le garçon peut avoir été plus impressionné par sa mère que par son père, ou peut-être avoir été plus relié à sa mère qu’à son père. Il était peut-être semblable à elle ou se sentait plus proche d’elle pour une raison quelconque, il était donc davantage influencé par elle. Si l’influence maternelle est positive, le garçon développe un complexe maternel positif ou bien, si cette influence est négative, il développe un complexe maternel négatif. Or il est important de comprendre qu’un homme développe un complexe maternel, soit positif, soit négatif. Cela n’a donc rien de pathologique, mais caractérise la manière dont il a réagi à ses parents et cristallise la manière dont il réagira au sexe opposé. A un niveau individuel, nous pouvons déceler la mère dévoratrice dans de nombreuses femmes qui s’occupent trop de leurs fils et essaient de les empêcher d’entrer dans la vie. Elles manifestent une tendance excessive à garder leurs fils sous leur emprise. C’est la manière d’agir des femmes dont les qualités maternelles et protectrices sont exacerbées.

Si un homme a des liens trop étroits avec sa mère, et surtout si sa mère est positive, il tend alors à idéaliser les femmes. Il voit dans toutes les femmes la Béatrice de Dante, pour ainsi dire, la Vierge Marie. Des hommes de ce genre ne peuvent donc pas, dans la vie courante, avoir des liens avec des femmes et vivre leurs côtés inférieurs, leur sexualité. Ou bien ils se trouvent dans une situation ou l’anima est dédoublée : ils admirent de loin une fille tout à fait inaccessible, idéale, et ils satisfont leurs désirs sexuels avec des prostituées. Ils n’arrivent pas à réunir les deux aspects en une seule femme. On peut dire que l’amour comporte deux éléments extrêmes et opposés : d’un côté, un idéal romantique et spirituel ; de l’autre, un instinct biologique de procréation de la race, proche du niveau animal. Et ces opposés cohabitent d’une manière ou d’une autre dans une relation. Mais un homme qui ne s’est jamais libéré de sa mère ne peut faire cohabiter, si l’on peut dire, la princesse et la putain.

Pour un tel homme, une relation extérieure avec une femme n’est possible que tant qu’il s’agit d’une aventure, d’une liaison et que la femme satisfait ses désirs et ses fantasmes. Le problème apparaît quand il se marie avec elle et doit partager son quotidien : il n’y a pas d’être humain, pas de chaleur, pas de possibilité de relation humaine.

 

Marie-Louise Von Franz - La voie des rêves (La Fontaine de Pierre)

 

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  • Bienvenue ! Je partage ici les textes des auteurs phares de la psychologie des profondeurs qui éclairent et accompagnent mon exploration intérieure, ainsi quelques parcelles de mon expérience personnelle. Bonne lecture, Carine - Phalae
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