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Carnets d'une psychexploratrice autodidacte
20 janvier 2021

C.G. Jung – Psychologie de l’inconscient

 

contraires

 

Il n’est d’énergie que là où existe une tension entre des contraires ; c’est pourquoi, pour la déceler, il faut chercher et trouver ce qui est en face de l’attitude consciente constitue le contraire et l’opposé. Il est intéresser de voir combien cette compensation par le contraste a joué également dans l’histoire des théories relatives à la névrose un rôle important ; la théorie de Freud met en avant la conception de l’Eros, celle d’Adler met en avant la puissance. Or, logiquement, l’opposé de l’amour est la haine, à l’Eros s’oppose Phobos (la crainte, la phobie) ; mais, psychologiquement, le contraire de l’amour est la volonté de puissance. Là où règne l’amour, la volonté de domination est absente, et là où la puissance prime, l’amour fait défaut. L’amour et la volonté de puissance sont l’ombre l’un de l’autre : pour l’individu qui se voue à l’amour, la volonté de puissance est la compensation inconsciente, pour quiconque aspire à la puissance, ce sera inversement l’Eros. Dans la perspective unilatérale de l’attitude consciente, l’ombre apparait comme une constituante inférieure de la personnalité, et, en tant que telle, sera refoulée par les violentes résistances qu’elle suscite.

Or, les contenus psychiques refoulés doivent devenir conscients afin que se crée entre les contraires une tension, sans laquelle cesserait la perpétuation du mouvement vital. La conscience, en quelque sorte, si on nous permet une image, se tient en haut, l’ombre, en bas, et comme ce qui est en haut cherche toujours ce qui est en bas, de même que le chaud cherche à s’équilibrer avec le froid, chaque conscience cherche, sans peut-être le savoir, son contraire inconscient, sans lequel elle est condamnée à la stagnation, à l’ensablement et à la pétrification. Ce n’est que du heurt des contrastes que jaillit la flamme de la vie.

 

C.G. Jung – Psychologie de l’inconscient (Georg Editions)

 

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Commentaires
P
LA RELIGION DES NOUVEAUX NES<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce texte n’est pas un dogme mais une ou quelques approches sur l’Homme, qui doivent être discutées, remises en cause et surtout approfondies et développées.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Qui peut croire qu’un enfant, avant même d’être baptisé ou circoncit ou ni l’un ni l’autre, soit un être religieux ?<br /> <br /> <br /> <br /> L’étymologie du mot religion est controversée. Son origine vient selon certains exégètes du verbe « religare » signifiant relier, pour d’autres de « religere » signifiant relire. Ciceron et Augustin proposeront comme bien d’autres une interprétation commune aux deux.<br /> <br /> <br /> <br /> Le travail de relecture s’adressant à celui qui a la capacité, la faculté et le désir de lire, nous allons nous intéresser au lien du nourrisson à son environnement et aux autres qui conditionne les fondements de nos vies.<br /> <br /> <br /> <br /> Quel est le premier environnement et le premier lien qui permettent la constitution du fœtus ?<br /> <br /> L’utérus est une enceinte, une poche dont la paroi interne appelée endomètre est hyper-vascularisé. Il a la même fonction que les quelques centimètres d’humus qui recouvrent notre terre et qui permettent aux graines de germer.<br /> <br /> Si l’ovule est fécondé, l’œuf peut entamer sa nidation et commencer le développement embryonaire. Pour s'implanter, dans les jours qui suivent sa fixation, il va produire des enzymes qui vont attaquer les cellules de l'endomètre et lui permettre de pénétrer en profondeur dans la muqueuse.<br /> <br /> Il faut donc entamer ou percer l’enveloppe, la carapace, la cuirasse pour créer un premier lien avec l’hôte, l’autre. Les conditions externes doivent être favorables et le désir de se relier suffisamment fort pour s’encrer.<br /> <br /> Le placenta, remplie du liquide amniotique, est le médiateur qui filtre les échanges sanguins entre la mère et l’embryon. Il protège et relie, comme la membrane d’une cellule permet des échanges avec l’extérieur. Cette bulle protectrice et chaleureuse n’est pas complètement hermétique.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce premier lien est un pharmakon comme le reprend Stiegler, il peut être remède et poison, positif et négatif. Le fœtus reçoit ce qui est bon pour son développement mais peut aussi recevoir ce qui pourrait lui nuire, comme l’alcool ou la nicotine, dont la médecine générale a reconnue les effets, pour ne citer qu’eux.<br /> <br /> Les animaux (mammifères) savent ce qui est bon ou mauvais dans leur nourriture, mais nous, animaux culturels et dénaturés, nous ne le savons plus. Disons qu’il faut que nous le lisions pour le savoir, ou qu’il faut que nous le voyions pour le croire et l’on passe ainsi d’une mode à une autre.<br /> <br /> L’alimentation n’est pas le seul facteur à avoir une influence sur l’embryogenèse. La création et la constitution de l’embryon doivent se dérouler dans des conditions optimales, dans une matrice saine de corps et d’esprit. C’est à dire une physiologie et une psychologie relativement stables, équilibrées. Les sciences P.N.I.E (psycho-neuro-immuno-endocrinien) regroupent plusieurs disciplines, plusieurs approches qui permettent de tendre vers une corrélation, une synthèse de la complexité du vivant Humain. En effet, elles cherchent à relier l’influence et l’interaction entre le corps et l’esprit. Elles ont démontré que le stress de la mère impactait sur l’organogenèse.<br /> <br /> Le stress chez l’animal lui permet de sauver sa peau et retombe aussitôt le danger passé. Chez nous, animaux pensants capables d’intellectualiser, le stress naît de l’appréhension du danger avant même d’y être confrontés et dure beaucoup plus longtemps surtout si l’individu passe d’une peur à une autre. Il est néfaste pour son organisme et pour la descendance qu’il engendre. Plus la mère aura connaissance de ces processus, plus elle pourra agir en conséquence et rentrer dans une dynamique de prévention, d’anticipation.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le cordon ombilicale prolonge le placenta et relie naturellement la génitrice à sa progéniture, comme chez la plupart des mammifères, jusqu’à ce qu’elle soit viable. Mais pour que le nouveau né puisse continuer à vivre, il doit, il est condamné à sortir de cette enceinte qui l’a aidé à se constituer.<br /> <br /> <br /> <br /> Sorti du ventre mais pas d’affaire, sa naissance le sort d’un rapport d’hyper dépendance pour en commencer un nouveau d’inter dépendance.<br /> <br /> <br /> <br /> N’étant pas autonome, le bébé a besoin de sa mère et surtout du lait de sa mère. Un élément primordial dont la composition varie selon les besoins de l’enfant, selon la manière dont l’enfant va stimuler le téton. Après l’allaitement, l’enfant est repus, presque sonné, perd quasiment conscience et s’endort bien souvent. C’est un peu la première drogue de l’être humain allaité, prise dès le début de sa vie, qui le plonge dans un état de bien être. Le lait maternel est à la fois ce qui lui permet de se construire physiquement et ce qui le rassure, le déconnecte, l’endort. Il agit comme un remède, puisqu’il renforce le système immunitaire, et une drogue.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce premier lien amoureux inconscient correspond à ce que les philosophes grecques appelaient PORNEIA, l’amour glouton, de prédation. On vient tous de là, On a tous commencé à aimer de la sorte.<br /> <br /> <br /> <br /> Quel type d’amour le nouveau né reçoit-il?<br /> <br /> La mère anticipe, prévoit, devine les besoins de l’enfant, elle sait ce dont il a besoin.<br /> <br /> Elle est en permanence avec lui, partout jusque dans les hammams dans certaines cultures.<br /> <br /> Elle a aussi le pouvoir de dire oui ou non, jusqu’au pouvoir de vie ou de mort sur lui. Les exemples, extrêmes certes et médiatisés aujourd’hui ne manquent pas.<br /> <br /> L’amour de la mère oscillant entre Eros et Thanatos l’enfant le reçoit comme modèle ; point d’origine de ses quêtes futures menées tout au long de sa vie. <br /> <br /> L’enfant la perçoit, la ressent omnisciente, omniprésente et omnipotente.<br /> <br /> <br /> <br /> Il considère sa maman comme une déesse sans le savoir et grave dans son inconscient ce rapport avec une divinité extérieure.<br /> <br /> Elle, le voit bien souvent comme la chaire de sa chaire, ou une partie d’elle-même. Jupiter donnait naissance à sa fille Athéna en la sortant de sa cuisse. <br /> <br /> <br /> <br /> Par amour, elle est prête à tout lui pardonner. Un enfant est sidéré par la taille adulte de sa mère. Pour lui, son dieu est grand et miséricordieux.<br /> <br /> L'enfant épouse la religion de ses parents. On ne choisit pas sa famille. La judéité est transmise par la mère. Le judaïsme est la mère des trois grands monothéismes. La femme est la grande absente sinon réduite de ces trois religions. Elle ne fait pas parti de la sainte trinité.<br /> <br /> On ne nomme pas dieu, on ne le représente pas. Pour ne pas déclencher l'apocalypse, il ne faut surtout pas révéler le pouvoir immense des mères sur leurs enfants qui peut s'étendre du plus négatif, dévastateur au plus positif, créateur.<br /> <br /> <br /> <br /> L'apostasie n'est-elle pas un des plus grands tabous dans ces religions ? Combien d'enfants osent s'affronter aux diktats de leur mère pour se sortir de son emprise, pour s'émanciper de ses déterminismes ?<br /> <br /> <br /> <br /> Le père, dans tout ça, n’est pas considéré comme tel mais plutôt comme un frère. Des enfants pensent et disent, jusqu’à un certains âge que leur géniteur ont la même mère qu’eux. Ils ont conscience de son existence et un lien existe (d’autant plus si des techniques comme l’haptonomie sont mises en place) mais le voient avant tout comme un autre enfant qui aime comme lui sa maman.<br /> <br /> La fille a accès au père puisqu'elle est en rivalité avec sa mère. La transmission, si il y en a une, est alors plus facile, plus aisée que vers un garçon.<br /> <br /> Le fils n'a pas le même accès au père puisqu'en rivalité avec lui pour l'amour d'une même femme, sa mère.<br /> <br /> Si la mère n'a pas confiance en son conjoint, elle transmet cette défiance à ses enfants qui ont du mal à accéder à lui. Si elle n'a pas confiance en elle, si elle est complexée ils auront plus de mal à avoir confiance en eux.<br /> <br /> MAIS si elle sait se tempérer, s'aimer, s'accepter, se faire du bien, être joyeuse, elle transmettra naturellement cet art de vivre.<br /> <br /> Le féminisme ne devrait pas être de lutter pour pouvoir porter des mini-jupes comme on en entend parfois ou de vouloir être l'égale de l'homme (c'est impossible biologiquement, hormones). Ce devrait être d'apprendre à ses filles, aux filles à être bien dans leur corps qu'elles connaissent si mal, sans avoir besoin de ressembler à sa mère, à ses copines, aux autres, aux modèles, ou aux hommes, ni de chercher à attirer l'attention. Apprenez aux filles à sortir de la rivalité mimétique et du besoin de reconnaissance.<br /> <br /> Vous changerez le monde !<br /> <br /> <br /> <br /> L’enfant est donc dans un premier temps monothéiste puisque son lien à l’autre, à son environnement, à la réalité, à la vérité passe par une seule voix, une seule personne. Il est tributaire d’une hiérarchie et d’une domination naturelle empreinte de culture, de morale, de convictions, de déterminismes, de préjugés…<br /> <br /> La mère est naturellement plus forte physiquement et psychologiquement. Pourtant lequel des deux dirige ou domine cette relation? L’enfant n’obtient-il pas presque tout ce qu’il veut ? Les rôles ne sont-ils pas inversés ?<br /> <br /> Notre première relation est un rapport dominant-dominé. De cet amour originel avec une personne plus puissante, découleront de nombreux comportements liés au besoin de retrouver cette domination sous la forme dominante ou dominée.<br /> <br /> <br /> <br /> La hiérarchie signifie le pouvoir du sacré.<br /> <br /> Donner ou se donner la mort est un sacrifice (acte sacré) dans son usage commun. Un coup de pieu, de pierre, de couteau ou de pistolet suffisent à cela.<br /> <br /> Donner la vie n’est-il pas le premier des sacrifices? Il faut donner de son temps, de sa patience, de son énergie. Biologiquement, tout le monde l’entend et même les animaux y arrivent. La femme-mère ne doit-elle pas sacrifier, réduire, ou maîtriser une partie d’elle-même pour ne pas sacrifier son enfant biologiquement, et, ou psychologiquement ? (PNIE embryogenèse.)<br /> <br /> <br /> <br /> Une mère est issue du ventre de sa mère qui est elle aussi issue du ventre de sa mère etc.…. Il y a bien là une transmission de la maternité à laquelle le père échappe.<br /> <br /> « Dieu créa l’homme à son image ».<br /> <br /> Ne serait-ce pas : Déesse créa la femme à son image ?<br /> <br /> La fille est créée à l’image de son dieu, elle a le même caryotype XX. Elle va s’identifier en calquant le comportement de sa mère par mimétisme. Ce premier lien amoureux est une adoration, une admiration du même.<br /> <br /> Elle va vite avoir confiance en elle en se rendant compte qu’elle a le même genre et qu’elle est une déesse en devenir. Elle se sent l’égale de sa mère qui elle devrait essayer de ne pas la voir comme une rivale grandissante. <br /> <br /> Le garçon est créé différent, XY, de cette déesse. Il va pourtant, comme sa sœur, commencer à s’identifier à ce modèle, et par là, intégrer naturellement et aimer la Différence, une part de féminité dans son corps masculin.<br /> <br /> <br /> <br /> L’enfant admire, est fasciné, sidéré par le dieu mais quel regard le dieu porte-il sur l’enfant ? Est-ce un regard condescendant, bienfaisant, neutre, orienté ? A quoi prédestine-t-il son rejeton ? Quelles intentions projette-t-il sur son devenir ? Ce dieu est-il capable d’accepter que sa création prenne un jour sa place et le dépasse ? Ou bien va-t-il le réduire pour diminuer ses chances, ses choix, ses possibilités, ses potentialités ? Ne va-t-il faire de lui qu’un golem, incapable d’aimer, un bras armé défenseur, mais incapable de se maîtriser s’il est livré à lui-même.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Lors du long processus d’hominisation, l’Homme a eut le temps d’analyser le pouvoir naturel d’une mère sur ses enfants et l’adoration qu’ils lui portent, pour le transposer et construire les civilisations basées sur ce schéma hiérarchique.<br /> <br /> Le Patriarcat qui prédomine dans la majorité de nos sociétés serait une subversion du matriarcat, une perversion de cet ordre établit dès la naissance, un transfert de cette hiérarchie de fait vers une hiérarchie de structure.<br /> <br /> Dans quel but ?<br /> <br /> « Pour le salut des enfants de dieu. »<br /> <br /> Ou plutôt pour dominer les masses infantilisées rendues irresponsables. Pour diriger les enfants de la république dans une compétition permanente, les faire rentrer dans une servitude volontaire, les faire payer à la caisse des grandes surfaces… Les faire obéir à une mère patrie qui conduit ses citoyens soumis à l’abattoir comme en 14-18.<br /> <br /> Jamel Debouze dit après les attentats : « La France, c'est ma mère. On touche pas à ma mère. »<br /> <br /> Qu'il s'agisse du pouvoir du père imposé ou du pouvoir de la mère induit, du hard power ou du soft power, il s'agit toujours d'un pouvoir sur l'autre.<br /> <br /> <br /> <br /> Comment faire naître l'idée du seul pouvoir valable, celui que chacun exerce sur lui-même par amour et non pas par complexe ou par rivalité ?<br /> <br /> <br /> <br /> « Un homme avertit en vaut deux ». « Une femme éduquée il vaut mieux. »<br /> <br /> <br /> <br /> Qui mieux qu’une femme éduquée sur ces processus, reproduis par mimétisme, qui conditionnent inconsciemment nos schémas de pensée, nos liens intimes, nos relations à autrui, nos structures institutionnelles, peut changer son regard, son type d’amour pour sortir l’humanité de ces liens primaires et régressifs?
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